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La futaie jardinée est un cas particulier de futaie irrégulière. Aujourd'hui on rencontre ce traitement dans le haut jura, et dans une moindre mesure, dans les massifs montagneux français. Au lieu d'avoir un âge par parcelle comme en traitement régulier, on doit avoir sur une parcelle tous les stades de développement. Les parcelles de futaie jardinée sont donc sans âge, on y pratique une sylviculture d'arbre et non de peuplement. | ![]() |
Selon Jean Dubourdieu (manuel d'aménagement de l'ONF, 3e édition 1989), " la structure jardinée ou structure de futaie jardinée est celle d'un peuplement qui présente, sur la surface d'une parcelle, un mélange pied à pied et convenablement dosé de sujets de toutes âges ". " Au sens élargi, on peut admettre qu'une parcelle présente une structure jardinée lorsque l'éventeil des âges excède la moitié de l'âge d'exploitabilité optimum de l'essence principale et lorsque les bois des diverses classes sont répartis par bouquet inférieurs à 20 ares (futaie jardinée par petit bouquet) ou 50 ares, voire exceptionnellement 1 ha (futaie jardinée par grands bouquets), chaque classe d'âge occupant à peu près la même surface ". |
Même si les arbres de futaie jardinée peuvent avoir un accroissement courant extrêmement variable suivant la durée de leur phase de compression, on peut définir un accroissement courant type. |
Traitements assimilés : | |
-- Futaie jardinée par bouquet |
On parle de futaie jardinée par bouquets ou bien de jardinage par groupes, lorsqu'il n'y a pas de mélange intime pied à pied d'arbres de tous diamètres, mais des bouquets équiennes. On y perd beaucoup d'intérêt de jardinage, notamment la croissance libre de certaines tiges. Elle peut être point de passage vers une évolution en futaie jardinée pied à pied. | |
-- Futaie régulière par parquet | |
On qualifie parfois à tord la futaie régulière par parquets de traitement irrégulier. Il ne s'agit que d'une juxtaposition de futaies régulières qui augmente les frais de gestion et dans laquelle les modalités de croissance sont celles de la futaie régulière. Cette méthode est parfois pratiquée dans un but paysager notamment par ceux qui croient en l'impossibilité d'un jardinage pied à pied. | |
Surface minimale sur laquelle parler de jardinage | |
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Schütz, en considérant qu'une coupe de jardinage à rotation de huit ans doit pouvoir prélever au moins trois arbres de l'étage supérieur arrive à une surface minimale de l'ordre du tiers d'hectare. C'est donc sur une surface telle qu'on doit essayer sur le terrain de définir ou non le caractère jardiné. Le jardinage est sur cette surface "idéal", si les arbres sont en croissance libre, donc isolés les uns des autres, s'il y a étagement des cimes et si les classes de diamètre sont toutes présentes dans des proportions définies. |
Norme I = plus fertile Norme IV = moins fertile |
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Les normes de la futaie jardinée | |
Les normes donnent le nombre d'arbre à l'hectare par classe de diamètre. Elles sont un guide pour le sylviculteur ou l'aménagiste et permettent de définir si une parcelle est jardinée ou non. Ce sont des travaux de de Liocourt (1899), puis de Schaeffer, Gazin et d' Alverny (1930) qui ont permis de créer les normes françaises de la futaie jardinée. Dans l'ouvrage Sapinière (1930), ces trois auteurs, après avoir utilisé les travaux de de Liocourt qui a inventorié des structures jardinées vosgiennes, annoncent des postulats permettant de définir des normes. Les structure (sapinières jardinées) étant jugées comme exemplaires, les normes visent à copier le modèle. |
Prudence dans l'utilisation des normes | |
Il faut bien concevoir la norme comme un guide pour la sylviculture et non comme un idéal à atteindre à tout prix. C'est quand même la réalité de terrain qui doit prévaloir lors des martelages et non la stricte application de la norme. | |
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